vendredi 5 octobre 2012

Scred Connexion - Avec ce qu'on vit


La Scred c'est Mokless Haroun Morad Koma et Fabe (jusqu'en 2000, année où ce dernier arrête le rap, pour en savoir plus voici son blog http://9mai1971.blogspot.fr/ que je recommande de lire avant de s'exprimer sur son choix). Un collectif qui sort des skeud ensemble ou en solo depuis les années 1990.

Avec la Scred, c'est comme avec Rocé ou Solaar : on parle pas de rap game, comme dirait Fabe "c'est un jeu d'enfants". Une plume puissante, réfléchie et aiguisée.


La preuve en son :


Sur ce son c'est Koma et Morad qui mélange leurs style d'écriture et leurs flow intelligemment. A partir de 2 minutes, les deux enchaînent les phases genre fusion dbz et ça déchire.

"Connaître souvent la défaite donne l'impression d'être cloche,

 mais si t'es resté correct t'auras l'appui de tes proches,
un homme qui reste honnête aura l'appui de ses proches"


La défaite peut être blessante et ces blessures peuvent s'accumuler car lorsque l'on arrive pas à atteindre nos objectifs notre confiance en nous peut s'effacer.

Comment peut on espérer gagner tout le temps dans un système ou les gens comme nous sont programmer pour perdre ?

Ce qui importe c'est d'être honnête avec soi-même et les autres dans tout ce qu'on entreprend, dans la victoire comme dans la défaite.

"On pense à notre lendemain mais est-ce qu'il pense à nous"



Beaucoup de gens sont dans la même situation, en effet nous pensons à l'avenir, nous nous organisons pour monter des projets ou autre mais l'avenir, et à travers l'avenir j'entend ceux qui ont vraiment le pouvoir d'assurer un avenir pour la population, pense t'il à nous ?

Sommes-nous partie intégrante de l'avenir ?

La situation actuelle m'inciterait à répondre non, mais je ne définirai pas mon avenir, mon chemin de vie, en m'appuyant sur le contexte politico-économique mais plutôt sur les gens que j'ai et vais rencontrer ainsi que mon savoir-faire qu'il faut cultiver comme Candide et son jardin.


"C'est pas la peine d'être pressé vu la lenteur dont les choses avancent"


J'en ai croisé des pseudos rebelles / révolutionnaires / anarchiste. Ces gens qui font tout dans la précipitation du moment que ça peut nuire au gouvernement. Quelqu'un qui te dit "moi je n'aime pas la politique je ne voterai pas, moi je .."

Si tu parles de toi comme point d'appui pour changer les choses tu es et resteras dans la mauvaise direction, tu veux changer le monde ? Tu auras juste changé ta vie.

Cette phase de Morad illustre pour moi le paradoxe des gens qui s'achètent des t-shirts che guevara. Ils se précipitent dans l'opposition sans forcément réfléchir et par conséquent ralentissent tout autre forme plus réfléchie d'opposition.


"J'veux aller où je veux, quand je veux en esquivant les frontières"


On veut se casser, voyager en oubliant les frontières physiques, financière et politique. Les vrais frontières aujourd'hui c'est le degré d'acceptation des gens, ce qu'ils vont te permettre où non de faire.


"Estimer moins que s'qu'on vaut,

Dur de faire tout s'qu'on veut,
Sûr qu'avec s'qu'on vit
Esquiver les lieus ça vaut mieux
Estimer vous être heureux
Soyons sérieux et parlons
De s'qu'il ne vas pas ici bas
Et d'comment passer à l'action" 


Et ce degré d'acceptation est variable selon l'image que l'on renvoi. Cependant cette image, nous n'en sommes pas maître. Peu de gens aujourd'hui regarde autrui comme ce qu'il est vraiment. Notre image est donc altérée par les lieux commun, les préjugés, les catégories dans lesquels nous serons rangés. Cette sous-estimation peut ainsi bloquer des chemins sans que l'on puisse y faire quelque chose et même s'en rendre compte. "Soyons sérieux", si on avait besoin de la politique pour changer les choses ça se saurait. C'est à nous de préparer, organiser et mettre en place le changement.


"Si on s'entête à lancer des mots des rimes sensés,

c'est qu'en même temps que tes pieds on veut voir ton cerveau danser"


Peace

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